Petit rappel historique…
• Dans le cadre de la prohibition des drogues illégales, l’Europe, au 19ème siècle, s’est posée comme fer de lance de la politique anti prohibitionniste. La Suisse participait de ce mouvement également.
• Au 20ème siècle sont intervenus certains changements, et c’est le début d’une période de prohibition, à l’échelle internationale.
• Les deux guerres mondiales ont ensuite changé la donne: la demande d’antidouleurs a explosé,notamment celle de morphine. On se trouve toujours dans une logique de commerce, on ne s’intéresse pas encore à la consommation.
• Vers les années 1960, la consommation se répand dans la société, avec une nette hausse,notamment en Suisse, de la consommation et du trafic de cannabis. Et on commence à considérer les substances psychoactives comme responsables de certaines dérives.
• En Suisse, en 1975, avec la Révision de la LStup,la consommation est interdite.• La première moitié du 20ème siècle, même jusque dans les années 1980, est synonyme de politique répressive, à une échelle internationale, et en Suisse également.
• Ensuite, notamment avec l’apparition du SIDA,on va se diriger, en Suisse, vers une politique de soins, puis vers une politique de réduction de srisques.
Depuis les année 1990…
• Le modèle des 4 piliers a été adopté par la Confédération au début des années 1990.Ils sont la prévention, la thérapie, la réduction des risques et la répression.C’est un modèle considéré par les professionnels des addictions comme novateur et progressiste
.• Même si, en 2008, les Suisses ont en majorité rejeté l’initiative pour la dépénalisation du chanvre, les choses changent. Depuis quelques années, on réfléchit à la voie de la régulation du marché
La régulation permet:
– d’œuvrer pour l’insertion. Si on réprime, on ne travaille plus du tout sur la compréhension / l’insertion.
– D’actionner le levier de l’intervention précoce auprès des jeunes. Dans ce cas on considère la consommation comme un révélateur et on va chercher ce qui se cache derrière. Or, si on est trop punitif, la personne ne voudra plus aller chercher de l’aide.
– On évite que les réseaux criminels ne s’implantent encore plus, on casse le marché noir.